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Exercice 24 — Décollages et atterrissages perfectionnés 

NSTRUCTION   AU SOL

Manuel de vol
    • Limitations, charge, altitude et densité
    • Tableau des performances
    • Anneaux tourbillonnaires (état vortex)

INSTRUCTION PRÉPARATOIRE

But de l'exercice

Enseigner à l'élève de nouvelles techniques de décollage et d'atterrissage destinées à être utilisées dans des conditions opérationnelles.

Révision

Motivation

Bien que les techniques apprises dans les exercices 9 et 12 doivent être celles qu'il faut continuer d'utiliser dans les conditions optimales, des situations opérationnelles comme un poids total élevé, une altitude - densité élevée, des vents défavorables ou des obstacles à proximité de la trajectoire de vol peuvent dicter l'utilisation de techniques perfectionnées. Une autre application pratique est celle des conditions de visibilité limitées, en présence de neige, de poussière ou de sable.

Discipline aéronautique

    • Surveillance extérieure : obstacles
    • Limitations de l'appareil
Points essentiels
    1.   Décollage sans vol stationnaire 
      1. Expliquez que ce décollage peut être utile en présence de rafales de neige ou quand la poussière, le sable ou les débris peuvent représenter un risque lorsqu'on emploie des procédures normales de décollage et de départ.
      2. Décrivez la technique pour effectuer un décollage sans vol stationnaire, de la façon suivante : 
        1. faire toutes les vérifications de décollage, en s'assurant que le régime est au réglage maximal de décollage;
        2. faire une surveillance extérieure soigneuse sur 360 degrés;
        3. relever doucement le collectif pour débuter la montée verticale, se servir du cyclique pour établir l'assiette de montée au moment de dépasser la hauteur normale de vol stationnaire; et
        4. faire les ajustements quand l'appareil est dégagé du phénomène obscurcissant.
      3. Faire remarquer que comme cette technique de décollage n'est pas précédée d'une vérification de vol stationnaire, il est doublement important de s'assurer que l'appareil est dans les limites de poids et de centre de gravité, et qu'on dispose de la puissance suffisante pour le mode de départ prévu.
    2. Décollage amorti 
      1. Faites remarquer que ce type de départ est très économique en puissance demandée, car il consiste à utiliser au maximum l'amortissement par effet de sol jusqu'à ce que la portance de translation ait été acquise. Cette procédure demande cependant une trajectoire de départ relativement plane, dégagée de tout obstacle. Cette technique est efficace dans les circonstances qui ne permettent pas de décoller face au vent.
      2. Décrivez la technique qui permet d'effectuer un décollage amorti de la façon suivante : 
        1. faire une vérification de vol stationnaire, en vol stationnaire avec effet de sol maximal, face au vent;
        2. compléter la surveillance extérieure;
        3. commencer un déplacement lent vers l'avant au moyen du cyclique;
        4. utiliser une puissance suffisante pour éviter l'enfoncement;
        5. maintenir une accélération légère en restant dans l'effet de sol maximal; et
        6. dès que l'effet de sol est disparu et que la portance de translation est acquise, choisir la puissance et la vitesse de montée.
      3. Insistez sur le fait que pour réussir cette technique de décollage, il est nécessaire que tous les déplacements des commandes soient effectués de façon souple et progressive.
    3. Décollage vertical 
      1. Expliquez que ce type de décollage est idéal quand la trajectoire de départ est encombrée d'obstacles. En fonction de la hauteur des obstacles, cette méthode demande l'utilisation d'une forte puissance.
      2. Décrivez la technique pour effectuer un décollage vertical, de la façon suivante : 
        1. établir un vol stationnaire bas face au vent, faire une vérification de puissance et une vérification de décollage;
        2. utiliser une puissance suffisante pour débuter et maintenir une montée verticale lente;
        3. s'assurer que la montée est bien verticale en se référant aux obstacles situés devant et sur les côtés de l'appareil;
        4. lorsque le sommet de l'obstacle est atteint, vérifier que le taux de montée est positif, puis pousser doucement le cyclique vers l'avant pour que l'appareil commence à avancer en continuant de monter; et
        5. lorsque la vitesse nécessaire à la portance de translation est atteinte, choisir l'assiette de montée et régler le régime à la puissance de montée.
    4. Atterrissage sans vol stationnaire 
      1. Expliquez à l'élève que cette forme d'atterrissage est utile en présence de conditions qu'il n'est pas désirable d'approcher, ou dans lesquelles il n'est pas recommandé d'être en vol stationnaire, comme la poussière, la neige poudreuse ou des turbulences. Elle demande moins de puissance qu'une approche normale au vol stationnaire.
      2. Décrivez la technique qui permet d'effectuer un atterrissage sans vol stationnaire, de la façon suivante : 
        1. faire l'approche vers le point d'atterrissage choisi, de la façon requise;
        2. quand l'approche est presque terminée, et que la vitesse-sol est près de zéro, anticiper la perte de portance de translation, utiliser une puissance suffisante pour réduire le plus possible le taux de descente; et
        3. laisser l'appareil s'enfoncer doucement grâce à l'amortissement provenant de l'effet de sol.
      3. Faites remarquer que ce type d'atterrissage exige au préalable une confirmation absolue que le point choisi convient à l'atterrissage.
    5. Atterrissage en translation 
      1. Expliquez que ce type d'atterrissage peut être utilisé dans des conditions analogues à celles de l'atterrissage sans vol stationnaire. Bien qu'il demande moins de puissance pour être effectué, il est essentiel de disposer d'une surface étendue, planche et égale ou unis, comme une piste.
      2. Décrivez la technique pour effectuer un atterrissage en translation, de la façon suivante : 
        1. approcher le point d'atterrissage choisi, selon les besoins;
        2. l'approche terminée, atterrir en translation, à la vitesse d'un homme marchant lentement;
        3. augmenter la puissance au besoin pour amortir l'atterrissage; et
        4. maintenir les positions du cyclique et du collectif jusqu'à l'arrêt du mouvement vers l'avant.
    6. Approches 

    7. Expliquez à l'élève que dans des conditions opérationnelles, il est quelquefois nécessaire de faire l'approche pour l'atterrissage à un angle différent de la normale, selon les méthodes suivantes :

      1. L'approche à forte pente 
        1. Cette approche est destinée à éviter les obstacles dans la partie finale de la trajectoire d'approche. Faites remarquer que la vitesse-sol apparente doit être inférieure à la normale, et qu'un surcroît de puissance sera nécessaire.
        2. Soulignez la nécessité de maintenir un faible taux de descente, en raison du danger d'anneaux tourbillonnaires (état de vortex) ou d'une puissance insuffisante pour éviter un atterrissage brutal.
      2. L'approche à faible pente 
        1. Expliquez à l'élève que l'approche à faible pente exige moins de puissance qu'une approche normale ou à forte pente. Elle est utilisée lorsque la trajectoire d'approche est dégagée de tout obstacle et que les conditions limitent la puissance disponible, ou quand la puissance maximale est disponible, mais ne correspond pas à celle exigée pour une technique normale.
        2. Faites ressortir qu'il faut veiller à ne pas effectuer d'approche avec une pente trop faible, par exemple un angle plat. Cette technique exige une puissance élevée et peut causer des problèmes au moment de ralentir pour passer au vol stationnaire, à cause du risque de heurter le sol avec la queue de l'appareil.
Confirmation

EXPOSÉ PRÉ-VOL

INSTRUCTION EN VOL
    1. Révisez les procédures normales de décollage et de départ. Notez la puissance demandée, et comparez, après démonstration, avec les techniques suivantes : 
      1. décollage sans vol stationnaire et départ normal;
      2. décollage amorti par effet de sol; et
      3. décollage vertical.
    2. Laissez l'élève pratiquer.
    3. Révisez l'approche face au vent. Notez la puissance nécessaire et comparez, après démonstration des techniques suivantes : 
      1. approche normale pour un atterrissage sans vol stationnaire;
      2. approche normale pour un atterrissage en translation;
      3. approche à forte pente pour un atterrissage sans vol stationnaire;
      4. approche à faible pente pour un vol stationnaire; et
      5. approche sous angle faible pour un atterrissage sans vol stationnaire.
    4. Laissez l'élève pratiquer.
    5. Montrez une approche avec une pente trop faible et faites remarquer la puissance requise.

EXPOSÉ APRÈS-VOL

CONSEILS À L'INSTRUCTEUR
    1. Pour commencer, montrez ces techniques sur un terrain plat, dégagé d'obstacles. Quand les techniques de base ont été assimilées par l'élève, introduisez des obstacles et des conditions de vent défavorables. Des situations de puissance limitée peuvent être obtenues en chargeant l'appareil ou en limitant le régime utilisable par l'élève, selon le type d'appareil.
    2. Il faut éviter que l'élève n'adopte une assiette à piquer excessive quand il s'exerce au décollage sans vol stationnaire.
    3. Les atterrissages sans vol stationnaire peuvent et doivent être pratiqués à partir de n'importe quel type d'approche.
    4. Soulignez les similarités de l'atterrissage en translation avec une panne moteur en vol stationnaire, en ce qui concerne la vitesse-sol et les manoeuvres du palonnier.
    5. Au cours des exercices de décollage amorti, soulignez la nécessité d'avoir une vitesse positive (environ 30 à 40 noeuds) avant de faire les ajustements pour l'assiette de montée.
    6. Quand vous commencez à montrer des approches à forte pente, utilisez une zone de terrain ouverte, de préférence avec une ligne d'arbres ou de buissons par-dessus lesquels vous pouvez viser l'approche et vous assurer que l'élève peut apercevoir le point d'atterrissage par-dessus les arbres.
    7. Les approches à forte pente et les atterrissages verticaux conduisent naturellement à s'entraîner dans des zones restreintes; par conséquent, saisissez l'occasion pour montrer à la fin de la leçon une zone restreinte.

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